Le mot-minute, c’est comme une pastille à la menthe : vite avalée, mais sa saveur dure des heures !
Merci !
interjection.
S’emploie pour signifier à quelqu’un qu’on le remercie, qu’on apprécie son attitude, ses services.
Il est possible d’accentuer le remerciement en l’accompagnant d’adverbes d’intensité : Merci bien, merci beaucoup, grand merci pour votre soutien !
Henri. — C’est le rêve. Merci, monsieur Vernet.
Monsieur Vernet. — Ne me remerciez donc pas comme ça ! Quel remercieur vous faites !
Jules Renard, Monsieur Vernet, 1904.
La langue bien pendue
Le mot merci vient du latin merces qui signifie « salaire, récompense ». Il a donc signifié dans un premier temps la faveur ou la grâce que l’on fait à quelqu’un : accorder sa merci à un ennemi, c’était lui laisser la vie sauve à l’issue du combat. On retrouve ce sens ancien dans l’expression « une lutte sans merci », c’est-à-dire une lutte sans pitié.
Le savais-tu ?
Le sens de merci a glissé progressivement de la pitié ou de la grâce que l’on accorde à quelqu‘un jusqu’à la faveur qu’on demande.
Ainsi, « demander merci » signifie demander grâce à quelqu’un qui a pouvoir ou autorité.
On retrouve ce sens dans l’expression « corvéable à merci », qui désigne un serf, puis plus tard une personne soumise à un maître. Un domestique corvéable à merci doit se plier aux corvées jusque’à demander (et obtenir) grâce !
La couche de culture
L’expression « Dieu merci ! » est passée dans le langage courant au sens de « heureusement » : Dieu merci, l’évaluation de grammaire était très simple !
Cette expression est une traduction sommaire de la locution latine Deo gratias qui se prononce à la fin des offices ou des prières et qui signifie : rendons grâce à Dieu, remercions Dieu pour ses bienfaits.
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