Maurice Genevoix, Académicien, entré au Panthéon en 1920, porte-parole de la génération des soldats de la Première Guerre, “ceux de 14”, est aussi et même avant tout un chantre remarquable de la nature et de la vie sauvage. 

En bref

  • Né en 1890, mort en 1980
  • Élu à l’Académie française en 1946, il en fut secrétaire perpétuel pendant 15 ans, de 1958 à 1973.
  • La Sologne et les bords de Loire furent les lieux de prédilection de son enfance, et la source d’inspiration de son œuvre.

« Il regardait le sol encombré de broussailles, il déchiffrait sur le terrain, en hâte, un grimoire chargé de sens. » (Raboliot) 

Une jeunesse marquée par la Grande Guerre

Maurice Genevoix a grandi à Chateauneuf-sur-Loire, sur les bords de cette Loire qui lui procurerait toute sa vie un refuge, un réservoir de sensations et d’inspiration littéraire. Alors qu’il n’a que 12 ans, il perd sa mère et cette blessure d’amour le marquera à vie. Élève au lycée d’Orléans, puis au lycée Lakanal à Paris, le jeune Maurice est un étudiant brillant. Il est admis à l’École normale supérieure en 1912. Mobilisé en 1914, il doit interrompre ses études pour rejoindre le front de la Meuse, près de Verdun. En avril 1915, il est très grièvement blessé. Après des mois d’hospitalisation, il rejoint Paris où il entame la rédaction de Ceux de 14, son grand récit de la guerre, qui reste un des témoignages les plus poignants de la violence des combats. En 1919, gravement atteint par la grippe espagnole, il se retire en Sologne près de son père et se consacre dès lors à la littérature.

 

Un hymne à la nature et à la vie

Dans ce cadre merveilleux qu’est la nature de Sologne et des bords de Loire, il puise l’inspiration de ses romans, dans lesquels hommes et bêtes se côtoient et se respectent. Dès 1925, il reçoit le prix Goncourt pour Raboliot, qui met en scène la vie tranquille et rude d’un braconnier, dont la science de la nature est immense. Au fil des ouvrages, Genevoix se révèle comme un observateur très subtil de la nature, admirant sa puissance vitale, et décrivant dans un style très pur, à la fois très précis et très poétique le grand bonheur d’être en vie, à sa juste place au cœur de cette nature immense et éternellement jeune. En 1946, après s’être retiré devant Paul Claudel, Maurice Genevoix est élu à l’Académie française. La célébrité et les honneurs ne l’éloigneront jamais bien longtemps de sa maison des Vernelles, de son bureau donnant sur la Loire où il aime écrire. C’est là qu’il passe les dernières années de sa vie. Le 11 novembre 2020, il entre au Panthéon, et à travers lui sont honorés tous « ceux de 14 » qui se sont battus et sont tombés pour la France.

Découvrir des textes de Maurice Genevoix 

 

N°81. Carnaval des animaux – Maurice Genevoix

Bestiaires, de Maurice Genevoix, de l’Académie française.
Illustrations : Hélène Muller

Du hérisson au passereau, du chien au barbeau, Maurice Genevoix déploie sous nos yeux émerveillés son tendre bestiaire. Des portraits d’animaux auxquels sont accrochés ses souvenirs ; des bribes de mémoire prises dans le bec d’un oiseau, ravivées par l’éclat nacré d’un ventre de poisson ou le froissement des feuilles sous les pattes légères d’un écureuil.

En plus dans ce numéro : un dossier pour découvrir ce que sont les bestiaires ; une rencontre avec Édouard Bueno, chargé d’action cultuelle au Panthéon ; des idées créatives pour enchanter le mois, et beaucoup d’autres surprises, de jeux, de quiz et d’aventures… 

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