Trois questions à Nicolas Duffaut,
illustrateur en noir et en couleurs !
1. Quelle est votre couleur du moment ?
Ça ne date pas d’hier, c’est même une obsession depuis toujours : le noir me fasine et m’inspire. Je plonge avec lui dans les ambiances du vieux cinéma ou dans l’expressionnisme allemand. Le noir me suit toujours de près dans mon travail !
2. Quelles ont été vos inspirations pour l’illustration de l’Hymne égyptien* ?
J’ai commencé par me documenter, car même si j’adore la mythologie égyptienne, je ne connaissais pas le dieu Hâpy. Je me suis donc renseigné sur ce que nous savions de lui, ses attributs, ses pouvoirs qui permettent la générosité des cultures sur les rives du Nil, et bien sûr les représentations existantes.
Je ne puise pas mon inspiration dans cette documentation mais elle fait écho à toutes les images et la culture graphique que j’ai en tête et me permet ainsi de guider mon intuition.
Je me suis aussi beaucoup appuyé sur les couleurs de l’Égypte antique : les ocres, les turquoises, l’éclat de la lumière et du soleil sur les roches… Pour moi, une illustration est réussie quand elle nous permet de plonger dans l’ambiance. Plus que sur une multitude de détails, je mise sur la sensation !
*Retrouvez le chant égyptien Hymne au Nil, dans le TétrasLire n°66 – Nil
Comment construisez-vous vos illustrations ?
Je commence par lire le texte, plusieurs fois. Je m’imprègne de ce que dégagent les mots. Après quoi, je me documente. Je laisse ensuite la documentation de côté !
Puis je me lance : je construis l’image en travaillant les grandes masses. Certains crayonnent avec précision, pour ma part je fais des taches ! Et petit à petit, en affinant, l’image se construit sur cette composition. C’est quelquefois un numéro d’équilibriste… Chez moi, le détail vient guider le regard, mais il ne construit pas l’image : je cherche avant tout à construire une ambiance !
Peinture numérique
Dans l’atelier de Nicolas Duffaut, on trouve bien entendu des pinceaux et des tubes de peinture. Mais aussi une tablette graphique et des logiciels de création. Au début de sa carrière, il ne voulait pas entendre parler du numérique. Mais, incité par un ami, il s’essaie à l’exercice. “La tablette graphique a été une révélation : elle m’a permis de me libérer des couleurs ! Quand on travaille sur une toile, et que l’on se plante de couleur, on repart de zéro ou presque. Avec la tablette, on peut chercher, essayer, recommencer : ça correspond bien à mon caractère d’illustration-chercheur ! ”
Nicolas Duffaut & TétrasLire
L’univers de Nicolas Duffaut est aussi foisonnant et coloré que la collection TétrasLire !
Pour découvrir l’étendue de sa palette, replongez dans …
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