Et si on lisait à haute voix ?
Qui n’a pas en mémoire la lecture du soir qu’on écoutait religieusement, en repoussant l’heure du coucher ? Ou encore les belles histoires, découvertes blotti dans un gros canapé, sur les genoux d’un adulte chéri ?
Souvent accordée à l’enfant qui ne sait pas encore lire, la lecture à haute voix garde bien des avantages quand il grandit ! TétrasLire en compte (au moins) trois principaux, et vous confie trois astuces pour vous y mettre facilement. Il est certains que vous ne trouverez que des vertus (et bien plus que trois) à ce temps de lecture partagée…
Une petite pause salvatrice
Lire à haute voix impose de prendre le temps : le temps de s’asseoir côte-à-côte, de tourner quelques pages ensemble, et de respirer pour rendre l’histoire audible et compréhensible. On s’arrête pour expliquer un mot compliqué, et on repart pour entraîner l’enfant plus avant. Le lecteur invite l’enfant dans sa bulle de lecture, il rend très concret le plaisir de lire. En lisant à haute voix, on partage une petite parenthèse hors du temps, mais aussi une part d’intimité, en ouvrant le jardin secret de la lecture.
La bonne nouvelle ? Avec un enfant qui sait lire, nul besoin de faire durer cette pause trop longtemps. Une dizaine de minutes suffit souvent pour allumer quelques lueurs dans la pénombre d’un texte inconnu.
Un décor installé
En ouvrant un livre et commençant la lecture à haute voix, on confie à l’enfant une unique mission : celle de se laisser porter. On ouvre les portes de l’imaginaire en installant pour lui le décor : la voix que l’on prend, le rythme de la lecture, les intonations que l’on met guident celui qui écoute. L’enfant se familiarise alors avec le vocabulaire de l’auteur, avec ses tournures de phrases et la musicalité de ses mots. S’il sait lire, on lui donne les premières clés pour qu’il puisse reprendre le flambeau seul, un peu moins perdu dans le texte nouveau.
L’envie de continuer
Et c’est ainsi tout naturellement que l’enfant nourrit son envie de lire et sa curiosité pour les textes. Le décor est planté, le ton est donné, l’intrigue est amorcée : le jeune lecteur peut poursuivre seul. Il a partagé le plaisir que l’on a eu à lire avec lui, et s’empressera de vouloir découvrir la suite, de rebondir sur l’intrigue et de rencontrer les autres personnages. Et bien sûr, de se plonger lui aussi avec délice dans le confort d’une belle lecture ! Sans compter la joie qu’il aura à venir vous dévoiler la suite…
Vous avez maintenant trois bonnes raisons de prendre 10 minutes par jour pour diffuser les bienfaits de la lecture partagée à la maison. Prenez une grande inspiration, posez votre voix, et… bonne lecture !
Les petits plus qui changent tout
Élargissez le cercle
Ne vous cachez pas pas dans un coin… Entamez votre lecture à haute voix dans une pièce commune : salon, cuisine, ou jardin. Vous verrez que l’enfant à qui elle est destinée ne sera pas seul à en profiter : les plus grands, les adultes de la maison s’arrêteront aussi pour s’asseoir et écouter. Un vrai moment de partage !
Voyez grand
Piochez d’emblée dans de bons gros romans : un Jules Verne, un Alexandre Dumas, ou un C. S. Lewis par exemple, qu’on savoure à petites étapes pendant des semaines… C’est une façon facile d’installer un petit rendez-vous quotidien et d’apprendre le goût délicieux de la lecture suspendue et reprise, de l’intrigue qui se noue, se dénoue, rebondit et garde le lecteur en haleine…
Variez les plaisirs
Proposez à l’enfant de participer à sa mesure, en lui demandant de ponctuer l’histoire de bruitages. Marquez une pause après la chute d’un personnage et vous serez surpris d’entendre l’enfant inventer un “boum” ou un “poc”, au grand amusement de l’auditoire. Cela maintient serré le fil de l’attention et pimente la lecture !
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